Autoportrait
Je suis née à Bruxelles dans une famille de curieux.
Mes parents, enseignants tous les deux, m’ont transmis cette curiosité. D’aussi loin que je me souvienne, j’aime comprendre et apprendre avec une préférence pour les histoires qui parlent des gens. Ces histoires, lorsqu’elles me touchent, m’apprennent le monde dans lequel je vis. Une révélation qui m’a permis de vivre chaque livre comme une expérience et une source de connaissances nouvelles.
J’ai été une enfant passionnée d’Histoire (celle avec une majuscule), mon adolescence me fera plonger dans les sciences humaines. Je constate bientôt que la littérature, cette expérience trop facilement jugée solitaire, nous donne accès au collectif - à ce qui vit en nous, avant nous et autour de nous. L’être humain se nourrit du partage et il me semble important de le promouvoir. Mon premier métier s’est imposé comme une évidence : je serai bibliothécaire.
C’est dans ma cuisine, une dizaine d’années plus tard, que mon chemin croise celui de la pratique du récit de vie. À la radio, j’entends Emmanuelle Ryser (Collectif DIRE) parler de son métier de recueilleuse : c’est la révélation. Je décide de suivre la formation de « recueilleuse de récits de vie » proposée par Catherine Schmutz-Brun à l’Université de Fribourg. J’en sors convaincue autant par les apports théoriques que par le professionnalisme qui accompagnent cette démarche. Je poursuis ensuite ma formation à Bruxelles auprès d’Anne-Marie Trekker et Marichela Vargas.
J’y ai découvert une dimension paradoxale : l’individu n’a de sens que dans l’altérité. Il faut être deux pour être entendu... Le récit permet de transmettre et de faire circuler l’expérience. Le sens des événements que nous vivons découle des récits que nous choisissons d’incarner. Nous nous construisons ainsi par la somme de nos histoires, celles que nous racontons aux autres et celles que nous racontons à nous-même.
Je partage ma vie et mes récits entre la Suisse romande et la Bourgogne en tant qu’indépendante depuis 2018. Je me déplace pour des mandats en Suisse, en France et en Belgique.
En 2022, j’ai publié L’Âme des lieux, aux éditions de Saint-Augustin.
Je suis cofondatrice du Réseau des artisanes en histoire de vie ainsi que du Collectif Histoires & Vies.
Des formations en écriture thérapeutique, à l’Écoute centrée sur la personne et en Études genre enrichissent mes connaissances. Auprès de Rosette Poletti, j’ai appris à accompagner la fin de vie. Toute histoire - même la meilleure - ayant une fin, la mort m’est apparue comme un chapitre à ne pas négliger.