« L’histoire appartient aux êtres qui parlent fort, effaçant ceux dont la parole est plus modeste ou plus fragile. Ceux qui doutent, craignent de blesser ou de trahir ; ceux qui n’ont pas les mots, ceux qui ne savent pas. Ceux qui ont des regrets, des remords, ceux qui se sentent coupables et que l’on n’entend pas. Ce sont eux que je cherche, parce qu’ils me ressemblent. »
— La vie clandestine. Monica Sabolo

Pourquoi se raconter ?

 
 
  • Pour être écouté

Être écouté, c’est être reconnu par quelqu’un d’autre. C’est pour cette raison que l’écoute est centrale dans mon métier. J’accueille de manière empathique ce qui a été vécu. On ressent parfois le besoin d’être écouté jusqu’à épuisement du sujet, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien d’important à ajouter. Ensuite nous réfléchissons à ce qui mérite d’être écrit.

Peur de n’avoir rien à dire ? Se raconter active la mémoire ainsi que les souvenirs : plus on raconte et plus on se souvient.

 
 
  • Pour réfléchir

Certains moments de nos vies invitent à la réflexion. Une naissance, le départ des enfants, le choix d’un métier, la retraite, la maladie, l’approche de la mort ou simplement une furieuse envie de dire, sont autant de moments propices pour nous rapprocher de notre histoire.

Tous nos récits sont construits pour donner un sens à ce qui nous arrive et à ce qui se passe autour de nous. Mettre des mots sur nos expériences, c’est prendre le temps de revenir sur ce qui nous anime et sur ce qui est important pour nous.

Le récit sert à interroger le réel à partir de l’écriture. Cela nous fait prendre conscience de ce qui manque à notre histoire. Parler de son passé et le voir écrit nous donne une chance d’évoluer par rapport à celui-ci.

 
 
  • Pour prendre de la distance

Vivre n’est pas facile. En déposant notre expérience sur papier, nous pouvons l’appréhender pour ce qu’elle est aussi : une histoire que l’on se raconte et que l’on peut modifier. Les phrases se retravaillent, les mots sont choisis jusqu’à exprimer ce qui est juste pour nous. La forme écrite aide à partager ce que l’oralité rend difficile à exprimer.

Écrire un récit prend du temps. Et ce n’est qu’en prenant le temps que l’on se rend compte que la relation entretenue avec notre histoire change. Intégrer les événements difficiles dans la continuité de son parcours permet de les appréhender différemment. Dire sa vie puis la lire comme une histoire nous fait prendre conscience du chemin que nous avons parcouru.

 
 
  • Pour transmettre

Être parent, c’est accepter de transmettre. La finesse du récit de vie réside dans l’intention de communiquer à d’autres ce qui est important pour soi. Pour se souvenir des moments heureux, ne pas oublier ce qui fut beau, expliquer nos regrets et nos traumatismes mais aussi pour dévoiler secrets de famille ou non-dits. Il faut savoir et connaître pour avoir le choix d’accepter ou non cet héritage.

Lorsqu’elles sont partagées, les histoires créent des ponts entre les gens. Questionner ce qui mérite d’être transmis est, dans tous les cas, un cheminement passionnant.

  • Pour renouer

Que dois-je faire de ma vie ? Penser sa vie en termes de sens offrira toujours des outils pour faire face aux moments difficiles, en prenant appui sur son histoire. Je suis convaincue qu’accorder nos actions et nos valeurs est la clé, non pas du bonheur, mais d’une forme de paix. Se raconter ne signifie pas découvrir son identité, c’est prendre du recul sur son parcours. Cette mise à distance permet de saisir les épisodes où nos actes nous ont rendu fier.e comme ceux où nous estimons ne pas avoir été à la hauteur. Ceci dans le but de faire mieux, ici et maintenant.

 
 

Écrire son histoire, c’est toujours négocier avec le réel.

 
 

Arbre de vie, écriture thérapeutique, études genre, écoute centrée sur la personne, accompagnement à la fin de vie et pratiques narratives sont autant de cordes à mon arc pour vous accompagner.

L’accompagnement narratif sous forme de récit de vie ou d’aide à l’écriture est complémentaire à une approche psychothérapeutique ou corporelle.